Sound of Silence [Pv: Lilly]

L'île commençait à s'endormir en cette nuit de juillet, malgrè la "musique" du Night Club un peu plus loin qui résonnait sur plus de cinq cent mètres. Il devait être une heure, voire deux du matin, mais Michael n'avait pas l'intention de rentrer chez lui.
Le jeune homme sortait d'une boîte de nuit, où il avait passé son temps à observer les aller venus un verre à la main, en essayant de deviner qui appartenait aux Stanfords, ou aux Abruzzi. Un passe temps d'ailleurs qu'il pratiquait déjà depuis quelques jours.

Il quitta donc le night club plusieurs heures après son entrée dans celui-ci, puis arpenta les ruelles du centre ville, sans raison. Un mal de crâne s'était installé en lui depuis un petit quart d'heure, ce qui le poussa d'ailleurs à s'éloigner d'ici. C'est pourquoi il décida d'aller faire un tour du côté des quais. A cette heure si tardive, il ne devait pas y avoir grand monde. Mains dans les poches, comme à son habitude, Carver se dirigea vers le port.

Cela devait bien faire cinq jours que Michael était arrivé, mais déjà les journées (ainsi que les nuits) lui semblaient longues. Il aimait bien se tenir au courant de ce qui se passer entre les deux mafias, mais ces derniers temps, tout paraissait calme. Trop calme à son goût, même si peu de temps auparavant, il avait entendu dire que le videur d'une boîte de strip tease appartenant aux Abruzzi s'était fait explosé le nez.

Un léger sourire apparut sur les lèvres du jeune Carver à cette pensée. Il savait que le videur était un vrai imbécile pour l'avoir vu une fois refuser l'entrée d'un Abruzzi; d'ailleurs, Mike se demandait pourquoi ils ne l'avaient pas viré...

*Sûremment pour sa forte carrure...*

Après ces quelques minutes de marche, Michael arriva sur les quais. Comme il s'en doutait, ces derniers étaient déserts. On pouvait encore percevoir la musique du night club, mais elle n'était plus gênante à présent. Le reporter s'avança le long d'un ponton, pour enfin s'assoir à son bout, laissant ainsi pendre ses jambes juste au-dessus de l'eau.
Le ciel était parfaitement découvert, aucun nuage. On pouvait parfaitement distinguer les étoiles, qui, tout comme la pleine Lune, venaient se refleter la mer parfaitement calme; tandis qu'un peu plus loin, la lumière blanche du phare tournoyait sur 360°.

Les nuits aux bahamas étaient pleine de surprises, Lilly avait vaguabondé entre les differents établissements des Stanford et des Abruzzi. Elle n'était toujours pas rangé d'un côté, à son arrivé, Lilly était certaine de se tourner vers Tony Abruzzi comme son père avant elle mais aujourd'hui tout était different, l'Italie était bien loin d'ici.

Lilly marchait depuis maintenant un long moment, pour se retrouver sans vraiment savoir pourquoi près du port. L'agitation de la ville semblait bien loin ici, Lilly fit craquer les doigts de sa main gauche elle avait fracasser le nez du videur des Abruzzi cela n'était pas sans conséquences pour ses articulations endolories. La jeune femme regarda le ciel un instant, la pleine lune, une nuit pleine de surprise.

Lilly se faufila entre les barrières du port qui étaient closes evidement à cette heure ci, persuadée d'être seule, elle s'alluma d'abord une cigarette avant de s'avancer sur les quais. La hanche de Lilly semblait être en feu, elle grinça des dents pour ne pas gémir puis se laissa glisser contre le mur d'un hangar sans remarquer la silhouette assise sur le ponton quelques mètres devant elle. Lilly soupira, sa cigarette à la bouche elle remonta legerement son tee shirt pour dévoiler une étrange brûlure, une balle l'avait frôlé de trop près visiblement.

Michael resta là un instant, laissant ses jambes se balancer au-dessus de l'eau. Il regardait à l'horizon, en essayant de distinguer les lumières des bateaux de celles de l'île voisine. Dans ses mains, on pouvait distinguer deux objets métalliques, de même taille et de forme semblable. Tout deux étaient rattachés à une même chaîne. Mike abaissa la tête pour les fixait un instant. Il s'agissait en fait des plaques militaires de son père.

Le jeune Carver ne pouvait s'en séparer. C'était la seule chose qui lui restait de son père, mise à part quelques photos. Michael avait toujours été plus proche de son père que de sa mère, peut être parce que c'était un garçon... Mais depuis deux ans, lui et sa mère étaient en froid, et il ne l'avait pas revu, même s'il en avait eu l'occasion. Les histoires de famille, c'est toujours très compliqué...
Le jeune homme remit la chaîne autour du coup, puis se leva. Il resta ensuite immobile, pendant plusieurs secondes, à fixer les étoiles, puis se retourna, et d'un pas lent, remonta le ponton.

En regardant droit devant lui, il apperçut une très mince lumière rougâtre. Après s'être légèrement avancé, il comprit bien vite qu'il s'agissait là de quelqu'un fumant une cigarette. Lui qui n'avait pourtant vu personne à l'aller... La lumière de la Lune lui permit ensuite de distinguer une silouette, celle-ci d'ailleurs, lui semblait adossée contre une paroie du hangar, et dans un piteux état. Michael s'approcha prudemment, on ne sait jamais... Mais en tant que bon citoyen, il se devait d'apporter son aide si besoin était...

La personne assise là ne semblait pas l'avoir remarqué, mais bien trop occupée à regarder quelque chose au niveau de sa hanche. La distance la séparant Carver d'elle ne lui permit pas de voir quoi, cependant, le reporter s'avança un peu plus, et comprit alors... La lumière de la Lune venait de réveler une jeune femme, qu'avait rencontré Michael quelques jours avant.

- "Vous auriez dû soigner cette vilaine blessure... A moins que ce n'en soit une nouvelle. " fit-il calmement.

Lilly posa passa ses doigts sur la plaie, son corps se crispa brusquement, mauvaise idée visiblement. Elle marmonna des mots incompréhensibles aux sonorités plutôt vulgaires et cracha un nuage de fumée grise par ses narines. Ses yeux bruns remarquèrent une silhouette humaine s'approcher doucement, Lilly hésita un instant partir ou rester mais la sensation de la lame sur sa cheville la rassura assez pour qu'elle ne bouge pas.

Peu à peu, elle distingua la silhouette d'un jeune homme qu'elle avait rencontré il y a peu de temps, mais qu'elle était son nom déja..

" Carver.."

Lilly n'oubliait jamais un visage ni un nom, que faisait "Carver" à une heure comme celle ci dans un port, elle n'en avait aucune idée et au fond elle s'en foutait un peu. A la reflexion du jeune homme, Lilly-Rose haussa les épaules, cette blessure n'était ni nouvelle ni ancienne, elle avait juste la mauvaise habitude d'être atteinte à cette hanche à plusieurs reprises.

" Peut être oui, mais elle va finir par cicatriser "

Cette phrase était un record pour Lilly, plus de 6 mots dans une phrase, un exploit remarquable. Elle leva ses yeux vers "Carver", et rebaissa son tee shirt, elle ne craignai pas cet homme mais cela n'était pas une raison pour se détendre. Pour l'instant Lilly ne pensait qu'a une seule chose, de la morphine, elle avait pour habitude de s'en injecter pour calmer la douleur de ses blessures, mais l'inconvenient flagrant était l'accoutumence de ce produit par l'organisme.

La réplique de la jeune femme n'étonna guère Michael, qui s'était évidemment attendu à une réponse de ce genre. La première fois qu'il l'avait rencontré, elle s'était montrée froide, et distante. Certes, on se montre toujours un peu méfiant face à un inconnu, mais cette jeune femme avait semblait à Carver, des plus solitaires.

- "Si vous le dîtes..." fit-il d'un ton quelque peu absent.

Michael resta là un instant, silencieux, à la regarder. Il se demandait ce qui la poussait à s'attirer des ennuis, et ce qu'elle y gagnait en retour, mise à par de sérieuses cicatrices.
C'est alors que des voix se firent entendre un peu plus loin. Michael détourna son regard pour le porter vers le lieu d'où provenait ces sons. Là, il apperçut des hommes, au nombre de quatre, dont deux d'entre eux semblaient porter un grand sac, apparement très lourd.

- "Tiens, de la visite..."

Le reporter continuait de fixer le groupe qui venaient violement vers eux. Un des quatre hommes s'approcha, tandis que les autres restèrent en retrait, après avoir posé l'espèce de gros sac (qui devait bien peser plus de 60 kg). La Lune permit à Carver de dévisager l'homme (qui en faisait autant de son côté). Nul doute, il s'agissait d'un homme de main des Stanford, que Michael avait déjà apperçut auparavant.

- "Toi et ta poupée, vous dégagez de là maintenant." fit le type d'un ton qui ne plut absolument pas à Michael.

- "Si j'étais vous, je retirerai immédiatement ce que je viens de dire."

- "Ah oui ? Tu crois que tu me fais peur ?"

- "Moi peut être pas, mais vous devriez faire attention aux mots que vous employez en sa présence ." fit-il d'un signe de tête pour désigner la jeune femme.

L'homme la considéra pendant une brève seconde, puis ria.

- "L'humour des Américains, toujours aussi pitoyable. Bon, trève de plaisanterie, cassez-vous."

Il souleva légèrement sa veste, laissant ainsi apparaître un Beretta 92.

Lilly avait vaguement remarqué les 4 silhouettes à l'entrée du port, dès que les hommes s'étaient déplacé dans sa direction elle s'était legerement redressée contre le mur. Lilly-Rose n'avait pas bougé d'un cheveux pendant toute la "conversation", mais quand l'un des hommes éclata de rire, Lilly prit appuis sur ses mains et avec une vitesse et une précision étonnante elle faucha les jambes de l'idiot d'un coup de pied en plein genoux. La masse de muscle grogna, désiquilibré il chuta par terre, Lilly bondit sur lui, a califourchon sur son ventre elle se baissa pour lui chuchoter à l'oreille.

" Italienne mon grand, italienne.. "

Puis d'un geste méprisant, Lilly lui écrasa sa cigarette entre les 2 yeux. Les 3 autres hommes? Ils avaient posés le sac, 2 d'entre eux se dirigeaient vers "Carver" d'un air pas vraiment rassurant pendant que l'autre soulevait Lilly en l'attrapant par la taille. Mais la jeune femme avait beau être un poid plume, à peine lavait elle sentie le contact de l'homme sur son corps, elle s'était contorsionné de manière à saisir le poignard fixé sur sa cheville.

Le balourd qui la tenait dégaina une arme et la pointa sur la poitrine de Lilly, celle ci lui cracha au visage avant de planter son poignard dans l'avant bras de l'homme avec rage. Lilly en profita pour s'emparer du flingue, elle le regarda avec dégout avant de le jetter dans l'eau du port. De sa main valide, le gorille colla une droite à Lilly qui n'eut pas le temps de l'esquiver, visiblement enervée autant par la douleur que par le geste, la sauvageonne retira d'un coup sec sa dague de l'avant bras de l'homme avant de faire un bond en arrière pour mettre une distance raisonnable entre elle et ses adversaires. Lilly jetta un regard à "Carver" comment se débrouillait il?

Et dire que Michael, une heure plus tôt, s'était plaint qu'il n'y avait pas assez d'action sur l'île... A peine le "boss" de la bande avait-il soulevé sa veste pour montrer son arme, qu'en une fraction de seconde, il s'était retrouvé à terre. Michael ne prit pas le temps d'admirer le combat, en sachant pertinement que la jeune femme aurait le dessus étant donné les "salope" et "Je vais te butter" que l'homme essayant tant bien que mal d'articuler; mais se dirigea vers les deux machos qui fonçaient droit vers lui. Tout deux ne semblaient pas avoir d'arme à feu, seulement un couteau.

Le premier essaya de poignarder Michael tandis que le second se placer derrière lui pour le tenir. Mais Carver était loin de se laisser faire. Il fit une "balayette" au premier qui se retrouva sur le sol, couteau à quelques mètres de lui. Le second l'attaqua, mais Mike lui bloqua le poing, et avec une force incroyable, il lui brisa le nez avec le bas de la paume de sa main. Le type recula en l'injuriant et en se tenant le nez qui saignait abondemment. Pendant ce temps, le premier homme s'était relevé, et flanqua une droite en pleine figure à Michael, qui fut propulsé contre le mur du hangar.

- "On fait moins le malin hein..."

Enervé, Michael se remit très vite en position de combat, et il n'allait pas se montrer aussi clément que précedemment. L'homme fonça sur lui, il ne savait décidemment pas ce qu'il l'attendait... En temps que maître en arts martiaux, Michael n'allait pas se priver d'une telle occasion... Le type essaya de lui filer un autre coup de poing, mais enchaînant des gestes à la Jackie Chan, Michael parvint à esquiver chaque attaque. Puis il saisit le bras de l'homme, qu'il tordit sans difficulté.

- "A qui le dis-tu ..." fit Carver, comme en réponse à la précédente phrase.

Cependant, le second type chargea, Mike devait donc contrer cette attaque. Il lâcha le premier homme, se plaça entre les deux, et exécuta une prise de Taekwondo absolument remarquable en se propulsa dans les airs. Il frappa via ses pieds les deux hommes au torse, qui furent littéralement projetés chacun de leur côté. Le temps que les deux hommes se relèvent, Carver jetta un coup d'oeil à la jeune femme.

- "Besoin d'un coup de main ? "

Bien que conscient que ces hommes étaient dans toutous des Stanfords, et que les combattre lui ammèneraient certainement de nouveaux problèmes, Michael prenait plaisir à s'entrainer sur de vrais adversaires.

Ce "Carver" était decidement plein de ressources, Lilly eut un petit sourire en coin et refusa d'un signe de la tête son aide. Il fallait avouer que ses adversaires n'étaient pas vraiment dans un bel état, le premier s'était relevé mais ne tenait pas correctement sur ses jambes et le second faisait encore face à Lilly malgré une vilaine blessure au bras. Lilly planta son regard dans celui du tas de muscle en face d'elle.

" Viens jouer avec moi "

Lilly-Rose bondit vers lui et lui flanqua un violent coup de coude dans le ventre avant de lui mettre son poignard sous la gorge.

" Ecoute moi bien maintenant, toi et tes amis vous dégagez d'ici, et si cela pose un problème à Miles il n'a qu'à me le dire "

La jeune femme enleva la lame de sa gorge et observa d'un oeil critique le balourd qui hésitait visiblement à partir.

" Allez hop hop hop "

Lilly lui tourna le dos, une faute de débutante n'est ce pas? L'homme dégaina une arme mais avant qu'il n'est appuyé sur la gachette, une dague était planté en plein coeur, il s'effondra par terre pour ne plus jamais se relever. Lilly souriait un petit air desesperé sur le visage.

" C'est toujours pareil "

La jeune femme s'alluma une cigarette, pendant que les 3 hommes prenaient leurs fameux sac avant de s'éloigner des quais. Lilly attendit qu'ils soient hors de vue pour cracher un filet de sang sur le sol puis elle releva les yeux vers "Carver".

" Jolie demonstration"

Les deux adversaires de Michael gémissaient de douleur, à plusieurs mètres de lui. Les devaient certainement attendre les ordres de leur "boss", mais pour éviter de prendre de nouveaux coups, ils reculèrent de plusieurs pas. A cette vision, un léger sourire se dessina sur les lèvres de Carver. Les hommes des Stanford n'avaient décidemment aucune classe...

Michael reporta ensuite son attention sur la jeune femme, dont son identité lui était encore inconnue. C'est alors qu'elle lui tourna le dos. Michael s'apperçut alors que le "boss" dégaina une arme. Mais avant même qu'il puisse articuler quoique se soit pour avertir la jeune femme, une dague se planta en plein coeur, et l'homme s'effondra.

Michael resta là, à contempler l'arme en plein coeur de sa cible. Il n'avait jamais été aussi impressioné par une femme auparavant. Celle-ci était une perle rare, c'est incontestable. Maîtriser comme elle les armes blanches à la perfection était incroyable, et avoir de tels réflexes ainsi qu'une précision de tir hors normes avait certainement dû lui demander de nombreuses heures d'entrainement. Cette jeune femme était comme une arme vivante: précise, rapide mais surtout imprévisible.

" Jolie demonstration" lui fit-elle

Les yeux de jeune homme se détachère du corps inerte de l'homme pour venir se poser sur elle. Il la regarda quelques secondes, avant de lâcher:

- "Vous m'ôtez les mots de la bouche." lui répondit-il sincèrement

Michael se massa la machoire, puis d'un geste de la main, essuya le sang sur sa lèvre inférieure.

- "Il vaudrai mieux quitter les lieux, d'autres pourraient rappliquer en masse..."

Lilly avait réellement apprecié les techniques de "Carver", il n'était pas mafieux mais il maîtrisait totalement son art de combat. L'enseignement qu'avait reçu Lilly n'avait rien de conventionnel, on ne pouvait pas lui donner de nom ou même essayer de l'imiter, son père s'était souvent amusée à lui dire qu'elle était réellement née pour tuer.

Partir? Lilly refusa d'un signe de tête, un petit sourire idiot aux lèvres.

" C'est possible.. Mais moi j'aime bien cet endroit "

Lilly-Rose s'approcha doucement du corps inerte de l'homme, elle souffla sa fumée de cigarette sur son visage gris visiblement tres satisfaite.

" Il y a quelques siècles j'aurai put empaler ta tête sur un pieu et parader avec en ville mais je crois que cela n'est pas très bien vue aujourd'hui tu a de la chance"

Lilly la fille qui parlait aux morts..Non evidement pas réellement mais elle s'amusait beaucoup à parader lors de ses victoires. Lilly se tourna vers "Carver" qui visiblement avait prit un coup lui aussi.

" Au fait je m'appelle Lilly"

Michael aussi aimait bien cet endroit, mais il n'avait cependant pas envie de voir une bande de gros bras se pointer avec des AK-47, surtout que les trois hommes qui s'étaient enfuis avaient dû donner l'alerte.

Cependant, il ne bougea pas d'un poil, mais au contraire, resta là, debout, à fixer la jeune femme. Celle-ci venait de s'approcher du corps, et lui adressa quelques paroles que Michael n'aurait pu autrement qualifier que d'immorales. Tuer une personne était déjà un crime, mais de là à lui empaler la tête sur un pieu ! Michael n'avait jamais entendu une tel chose, et pourtant, il en avait vécu des choses...

Puis la jeune femme lui donna tout bonnement son prénom, comme si tout deuxl faisaient connaissance "normalement". Lilly, tel étant son prénom, était décidemment plein de surprises...

- " Alors... Enchanté Lilly, moi c'est Michael... "

Carver jetta un coup d'oeil vers le lieu où il avait apperçut les quatre hommes quelques minutes avant afin de s'assurer que personne ne venait. Puis, s'approcha du corps, dont le coeur était toujours transpercé par la dague qui n'avait pas encore été retirée.

- " J'espère ne jamais vous offenser... Une mort pareille, ça n'a rien d'enviable... " fit-il d'une voix sérieuse.

Lilly arracha la dague d'un coup de sec avant d'essuyer nonchalament le sang sur son jean tout en écoutant les paroles de Michael. Elle ratacha le poignard à sa cheville par un lien noir et s'étira le dos avant de sourire à la dernière phrase du jeune homme.

" Cet homme méritait de mourrir.."

Les paroles de Lilly-Rose étaient cruelles, beaucoup trop cruelles pour une aussi jeune femme mais la flamme qui éclairait ses yeux indiquait bien qu'elle ne jouait aucun rôle.

" Il n'y aucune raison que je te fasse subir ce genre de choses...Pour l'instant"

Non, Lilly n'allait pas se jetter sur Michael pour l'égorger evidement, mais la notion d'amitié ou même de gentillesse avec l'être humain n'était pas vraiment quelque chose d'habituel chez la jeune femme. Elle avait un caractère de fauve mais cela ne pourrait jamais être autrement, tuer ou être tuer Lilly avait depuis longtemps choisie son camps.

Lilly-Rose fit quelques pas en direction du ponton, la nuit était une alliée du crime, elle camouflait le sang jusq'a l'arrivée du soleil mais demain Lilly ne serait plus là pour admirer le spectacle de la découverte du corps. Dans l'esprit de la jeune femme, l'idée que cet homme puisse être marié ou père n'existait pas, il n'y avait qu'un adversaire vaincu.

Michael n'avait visiblement pas la même façon de penser que Lilly. Lui n'était pas du tout du genre à décider du sort de quelqu'un. Pour lui, personne n'avait le droit de Vie ou de Mort sur quelqu'un d'autre que lui même. Certes, il y avait bien des exceptions, comme se défendre en cas d'attaque, mais de là à tuer quelqu'un et d'ensuite dire qu'il méritait de mourrir... Cette jeune femme n'avait décidemment rien de commun...

Un sourire narquois se dessina alors sur les lèves de Carver lorsque Lilly ajouta le "pour l'instant". Il nota alors le soudain tutoiement de Lilly envers lui, cela ne le gênait pas, mais le surpris quelque peu. Il regarda ainsi la jeune femme, faire plusieurs pas vers le ponton où il s'était tenu de longues minutes auparavant.

La nuit était décidemment le moment préféré de Michael. Pleine de surprises, et de revers de situation, mais aussi surprenante parfois, elle semblait si mystérieuse et donnait souvent l'envie de percer ses secrets. Par certains côtés, elle ressemblait à Lilly-Rose Craven, dont Michael ignorait pratiquement tout.

Celui-ci s'avança à son tour, et vint s'adosser le long d'un poteau en bois à la base du ponton. Il fixa ensuite la lumière tournoyante du phare, qui lui faisait légèrement penser à un gyrophare des forces de l'ordre, étant donné ce qui s'était passé juste avant.

- " Pourquoi t'être enrôlée dans les voies perverses de la mafia ? Je trouve ça bien mieux de travailler à son compte... Il n'a pas de contrainte."

Les voies perverses de la mafia? Mais quelle jolie tournure, Lilly regarda Michael un instant, un sourire mysterieux aux lèvres. Elle était née pour servir les Abruzzi, le nom des Craven était lui même étroitement liée avec les mafieux. Mais il est clair que Lilly aurait parfaitement put s'installer à son compte, pourquoi pas même tenter de détrôner les Abruzzi, oui tout cela était possible mais dans l'esprit de la jeune fille totalement stupide pour l'instant.

" Les voies perverses de la mafia sont impenetrables"

Lilly ricana, sa vie était vide, elle le savait pertinement, s'était juste un bon petit soldat. Mais comment expliquerune chose pareil sans paraître totalement folle?

" Les mafieux sont puissants, les Abruzzi sont une valeur sure, et j'aime bien mon travail"

Petite vipère, Lilly n'aurait aucun remords à doubler la famille mafieuse evidement, elle se vantait de n'être au service de personne. La jeune brune regarda Michael un peu étonnée qu'il n'est pas déjà fuit en courant " une folle"

Contrairement à ce qu'aurait pu penser Lilly, Michael ne la prenait absolument pas pour une folle, bien au contraire. Du peu qu'il avait vu, et du peu qu'il savait d'elle, le jeune homme l'avait trouvé très perspicace, tout autant que maligne, bien qu'un peu trop témeraire. Si, comme il le pensait, c'était elle qui avait exploser le "poid lourd" devant la boîte de striptease l'autre jour, elle devait avoir un tempérament très irritable.

C'est pourquoi, d'un certain côté, il n'était pas inexact de dire que Carver trouvait Lilly un peu folle. Non pas par son raisonnement sur la mafia ou sur son "travail", mais par le fait qu'elle s'en prenait (plus ou moins violement) à quiconque lui faisait obstacle, ce que Michael jugeait d'assez irréfléchi.

Mais bon, il n'était pas là pour tirer un portrait de la jeune femme, d'ailleurs, il ne savait même pas pourquoi il était là. Pourquoi avait-il provoqué implicitement le type qui s'était avancé vers lui tout à l'heure, alors qu'il réglait toujours les choses par des voies diplomatiques ? Pourquoi, dans le fond, se sentait-il réjoui d'être là, et d'avoir pris par à la bagarre ?

Michael n'en avait pour l'instant aucune idée, mais se dont il était sûr, c'était qu'il aimait bien la présence de la jeune femme. Les voies perverses de la mafia étaitent peut être impénetrables, mais Lilly l'était encore plus, et en tant que reporter, Michael ne pouvait s'empêcher d'être fasciné par tout ce qui semblait hérmétique.

- " La mafia... Il n'y jamais rien eu d'autre dans ta vie ? Je veux dire... Tu n'as jamais été tentée par autre chose ? "

Pour sa part, si Michael n'avait pas décidé de suivre des études de journalisme, peut-être aurait-il été musicien, ou bien sportif professionnel. Mais ses deux passions n'étaient qu'à présent que de simples hobbies. Il avait en effet préféré parcourir le monde et rencontrer de nouvelles cultures, plutôt que de passer sa vie dans une salle de sport ou sur une chaise à jouer des partitions...

[Pfff... Vive l'inspiration >< ]

[ Moi ça me convient xD je fais pas mieux xD ]

Au bord du ponton, Lilly s'installa sur les planches de bois, les 2 jambes dans le vide. Les question de Michael l'amusaient beaucoup, et pourquoi ? Et pourquoi pas? La mafia était un univers totalement different du systeme général, une fois entré c'est les pieds devant que l'on en sortait.

" Je vais te rendre service, et t'éviter de poser plus de questions..Je m'appelle Lilly-Rose Craven, mon père est Eric Craven homme de main des Abruzzi en Italie depuis toujours. J'ai grandis dans l'unique perspective de servir Tony, je suis née pour venir soutenir la famille et c'est l'unique raison de ma naissance, alors non je n'envisage rien d'autre, parce que rien d'autre n'est envisageable"

Lilly avait débité son discour sans jetter un regard à Michael, les yeux fixés sur l'eau sombre du port. Ses paroles étaient tranchantes comme des couteaux, le résumé de la vie d'un parfait petit soldat, car s'était tout simplement la nature de Lilly. Même si elle ne l'avouait pas, Lilly était loin d'être passionné par son univers, comme toutes les jeunes femmes, elle avait des passions, quelques rêves mais ces précieuses ambitions qui font de nous des humains, Lilly s'appliquait à les tuer inlassablement chaque jours.

Et dans un geste machinal, Lilly s'alluma une cigarette, les yeux dans les vagues.