[ Qui s'y frotte, s'y pique ] Libre

Dans l'obscurité de la ville, la silhouette d'une femme plutôt menue déanbulait dans les ruelles de la ville. Cette inconnue repondait au nom de Lilly-Rose Craven, elle venait juste de débarquer en ville. Ce séjour aux bahamas, ce n'était pas vraiment des vacances pour elle, plutôt un travail. Elle était ici pour se faire une place, dans d'où elle venait, la famille Abruzzi, son père avait travaillé pour eux pendant 30 ans comme homme de main.

Une cigarette à la bouche, elle avait l'allure d'une vaguabonde avec son jean troué et son tee shirt noir qui dévoilait ses épaules. Mais si on l'observait de plus près, on pouvait remarquer que Lilly était incroyablement musclée, comme un animal. Il était visible sur le visage de la jeune femme que quelque chose clochait, elle était contrarié, très contrarié. Vous vous y prendriez comment vous pour trouver une famille de mafieux et se faire embaucher? Il fallait faire des preuves evidement, ce qui voulait souvent dire, faire couler le sang.

Lilly tira sur sa cigarette, projetant un panache de fumée grise dans les airs. Elle continuait d'avancer tête baissée, comme si elle était seule au monde. Cette mauvaise habitude de se croire seule au monde avait une conséquence parfois violente. Plongée dans ses pensées, Lilly percuta violement un autre passant, une odeur de parfum un peu trop forte lui piqua le nez. La jeune femme leva les yeux et fit un pas en arrière, elle avait horreur des contacts physiques avec des inconnus.

La nuit était à peine obscurcie lorsqu'Angie était finalement sortie de chez elle. Elle tardait toujours un peu, tenant absolument à voir le coucher de soleil avant d'aller se préparer. Elle gardait ses bonnes vieilles habitudes qui lui rappelaient son pays natal, le Mexique. C'était avec nostalgie que regardant l'astre, elle se souvenait de sa mère lui racontant des histoires à propos de celui-ci.

Finalement, elle avait opté pour une robe courte et pailletée de violet et ses sandales à lanières argentées. De toutes façons, elle ne resterait pas comme ça très longtemps alors à quoi bon se casser la tête ? Marchant à petits pas, la nuit était finalement tombée plus vite qu'elle ne l'aurait cru. Elle devait déjà être en retard. Malgré tout, elle s'arrêta pour s'allumer une cigarette. Elle pouvait bien s'accorder ce menu-plaisir de temps en temps. Le vent qui s'engouffrait dans la ruelle empêchait le feu de prendre. Elle dut s'y réessayer plus d'une fois avant que la cigarette ne s'allume. Ne faisant pas vraiment attention, continuant à marcher, elle fut violement percutée par quelqu'un, lâchant de ce fait le briquet qu'elle tenait entre ses mains. Angie fut bien obligée de lever la tête et fit face à une jeune fille. Elle retira sa cigarette de la bouche et fit un sourire aimable.

- Désolée, je devrais regarder où je vais...

Un parfum de femme, Lilly fronça les sourcils et détailla cette inconnue d'un regard froid. Le briquet de la jeune femme se trouvait aux pieds de Lilly qui ne fit pas un geste pour le ramasser.

" En effet surtout dans une ruelle aussi sombre"

Lilly avait parlé dans un souffle, elle ne s'excusait pas, même si c'est elle qui avait fonçé dans l'inconnue. Même avec toute la bonne volonté du monde, Lilly ne savait pas être aimable, pourtant elle en aurait besoin pour trouver ce qu'elle cherchait ici. Elle soupira et passa la main dans ses cheveux.

" Tu connais bien la ville?"

Angie ne s'aperçut même pas de l'hostilité de son interlocutrice. Elle vivait un peu dans son monde à part, où tout était parfait. Malgré toutes ses mésaventures, elle était persuadée que toutes les personnes qu'elle croisait sur son chemin étaient bienveillantes.

En tous cas, elle ne se ferma pas du tout à la jeune femme. Un sourire bienveillant s'était même accroché à ses lèvres. Elle se pencha pour ramasser son briquer, dévoilant ainsi une bonne partie de ses cuisses.

- Un peu oui, j'y vis depuis quelques années...

Même pas mal maintenant. Le temps passait pourtant tellement lentement. Elle ne faisait pas grand chose de ses journées. Seules ses nuits défilaient les unes après les autres à une rapidité folle. Le reste du temps, elle pensait à sa mère ou encore à son pays.

Lilly l'observa se baisser tout en écoutant sa réponse, bonne intuition, elle devait forcement connaitre les Abruzzi. Mais est ce réellement prudent? Non justement, c'était la raison favorite de Lilly pour justifier ses actes.

" Tu sais ou on peut trouver les Abruzzi ?"

De toute façon, avec son allure de vaguabonde, Lilly ne passait ni pour une touriste, ni pour..En fait elle passait pour rien du tout, un oeil expert aurait put remarquer le silhouette de ses deux poignards au niveau de ses cuisses, camouflés sous son jean.

Elle avait gagné, elle avait retenu toute son attention. Le sourire bienveillant d'Angie s'effaça, elle fronça les sourcils. Elle la dévisagea un instant. Elle avait l'air sérieuse et maintenant qu'elle y faisait attention, pas si avenante que ça. Elle rangea son briquet dans son sac. Si elle ne connaissait pas la ville et qu'elle cherchait Abruzzi, elle était forcément nouvelle.

- Suis mon conseil et évite de t'approcher de lui...

Elle s'apprêtait à partir. Elle était bien plus qu'en retard maintenant, elle aurait certainement droit à de sacrées remontrances en récompense de son assiduité légendaire.

Elle regrettait d'avoir connu Abruzzi. Elle n'aurait certes pas pu nourir sa mère mais au moins, elle aurait vécu comme elle le pouvait. Elle n'aurait jamais quitté le Mexique et elle ne ferait pas ce job débile.

Le rictus hargneux qui servait de sourire à Lilly-Rose se dessina sur ses lèvres. L'affolement qui déclenchait le nom Abruzzi était vraiment extraordinaire. Lilly atrappa le bras de la jeune femme avant qu'elle parte, et le serra avec un force comme un étau d'acier.

" Je me fous de tes conseils, je dois le trouver "

Le culte que Lilly vouait aux Abruzzi relevait presque du fanatisme, c'était effrayant chez une femme aussi jeune. Mais tout cela n'était que l'aboutissement d'un conditionnement qui avait duré toute son enfance.

Angie fut surprise d'être ainsi attrapée. Elle détailla la jeune femme et jeta un coup d'oeil à son bras qui blanchissait. Elle lui faisait mal. Mais elle ne pouvait pas vraiment s'attendre à autre chose venant de la part de quelqu'un qui cherchait Abruzzi. Elle n'avait plus du tout envie d'être amicale maintenant. Elle plissa le front.

- Ca dépend, il est toujours là où on l'attend le moins.

Cependant, à cette heure-là, il y avait un endroit où elle pouvait être sûre de le trouver. Angie le connaissait bien, c'était justement où elle se rendait. Il n'était pas là tous les soirs bien sûr, mais le plus souvent, pour surveiller ses filles.

La poigne de Lilly restait toujours à la même intensité, la réponse que la jeune femme venait de lui donner ne lui convenait absolument pas. Elle secoua la tête de manière négative, un rictus hargneux aux lèvres qui était similaire à un sourire chez elle.

" Non non et non, je suis certaine que tu sais où je peux le trouver lui ou un de ses hommes."

Lilly inclina legerement la tête sur le côté, la rue était deserte, autant dire champ libre pour toutes les pulsions qui venaient faire chauffer ses veines. Elle grinça legerement des dents, une vieille habitude qui lui permettait de se contenir un minimum. Son regard brun descendit sur sa main qui empoignait le bras de la jeune femme. Et dans un mouvement vif, qui montrait l'habitude de Lilly à ce genre d'activité, elle tordit le bras de l'inconnue dans son dos, l'obligeant à se plier.

" Ne m'oblige pas à cela, Abruzzi n'est peut être pas ton ami mais c'est ma famille "

Angie fut obligée de lâcher son sac sous la pression imposée par la douleur. Une grimace tordit ses lèvres. Voilà ce qu'elle gagnait à faire du zelle. Elle inspira, tentant de se donner un minimum de contenance.

- Ok, j'en suis pas sûre mais il est peut-être à son club.

* Génial si en plus elle est de la famille et qu'elle reste dans le coin. Comme si on avait pas assez de problèmes... *

Lilly relâcha doucement la pression sur le bras de la jeune femme jusqu'à la lâcher totalement. Elle passa la main dans ses cheveux, conservant son rictus de joie.

" Tu vois c'était pas si compliqué "

Lilly ajusta son jean qui tombait sur ses hanches étroites et fit glisser ses doigts sur le poignard qui pendait à sa ceinture.

" Tu travaille pour lui n'est ce pas.."

C'était une question dont Lilly possedait déjà la réponse, la crainte que la jeune femme montrait à l'entente du nom Abruzzi était significative d'une crainte qui n'était pas sans raison.

" Je vais enfin pouvoir revoir cet enfant de salaud"

Angie se frotta le bras tout en restant méfiante à l'égard de la jeune femme. Elle aurait certainement des traces. Ca ne serait pas très bien vu par son boss. Elle serait obligée de camoufler tout ça au maquillage avant de monter sur scène. Elle lui lança un regard noir. Elle n'avait pas assez de cran pour répliquer mais elle n'en pensait pas moins.

Elle ne répondit pas à sa question. Elle n'avait pas à le savoir. Elle n'en était pas fière mais elle était obligée. Et cela lui était malgré tout utile pour payer ses dettes.

Cependant, elle parut étonnée de l'entendre parler ainsi. Peu de personnes même si elles le pensaient oser le dire à haute voix. Elle regarda autour d'elle, comme pour s'assurer que personne ne puisse témoigner qu'elle ait été présente au moment où ces mots avaient été prononcés. Pourtant, elle avait cru comprendre qu'ils étaient du même côté. Décidément, elle avait du mal à cerner la jeune femme.

Tony un enfant de salaud? Le meilleur des enfants de salaud, Lilly n'était tendre avec personne, un bel exemple du je t'aime je te hais. Elle regarda remarqua avec amusement le regard noir de la jeune femme.

" Et ben alors t'es pas encore partie en courant?"

Lilly balaya la rue d'un regard, personne, il n'y avait que les ombres qui ondulaient comme des serpents. La jeune femme s'avança legerement dans la rue éclairé, se mettant totalement à découvert. Lilly regarda l'inconnue en souriant legerement elle semblait un peu pommée ce qui l'amusait beaucoup.

Angie la fixait à présent. Elle ne pouvait s'empêcher de la détailler afin de deviner exactement à quel genre de personne elle avait affaire. Elle n'était certes pas une des filles les plus courageuses des Bahamas mais elle était certainement une des plus curieuses.

Elle sentait déjà des picotements au niveau de son bras, signe avant-courreur d'un ecchimose et elle savait également ce qu'elle risquait si elle agravait son retard mais elle ne pouvait pas partir maintenant.

- Non, j'aurais du mal à courrir avec mes talons.

Angie était terrifiée. Elle se mordit la lèvre à la minute même où elle avait prononcé ces mots, se demandant comment elle pouvait faire de l'humour à un moment pareil. La tête de Lily ne lui revenait pas. Elle pourrait très bien finir comme une des ses prostituées retrouvées dans une poubelle à l'aube...

Le trait d'humeur de la jeune femme fit sourire Lilly-Rose, une once d'estime venait de naître, une once seulement..Lilly glissa ses mains dans ses poches et s'appuya contre un lampadaire.

" Tu m'a rendu service, je n'oublirai pas "

Ces paroles n'étaient pas une marque de faiblesse, juste de la loyauté, est ce parce qu'on tue que l'on doit être sans lignes de conduites? Peut être...

Mais Lilly n'avait qu'une loi, la sienne et cela n'était pas près de changer. Elle se redressa et commença a descendre la rue à droite de l'impasse, en direction de la boîte de streap tease.

Angie se demandait bien comment ce simple renseignement pouvait être considéré comme un service. Si elle avait su que cela lui aurait évité ce tiraillement à l'estomac, elle lui lui aurait dit immédiatement. Décidément, cette fille était bien étrange. Elle espérait qu'elle quitterait vite l'île et qu'elle ne la reverrait pas de si tôt. Mais en la voyant prendre le chemin qu'elle devait obligatoirement prendre, elle ne la suivit pas immédiatement. Comment le prendrait-elle ? Elle n'avait pas vraiment envie de la provoquer, elle avait l'air d'être dangereuse. Elle ne savait pas l'heure qu'il était mais elle ne pouvait se permettre d'attendre encore plus longtemps. Elle se mit donc à avancer dans la ruelle, d'une démarche lente et peu assurée. Elle en profita pour lisser sa robe et replacer ses cheveux correctement derrière ses oreilles de manière à être présentable.

Chad était sortie de l'hotel, oui il était toujours à l'hotel il voulait acheter une villa ici mais dur dur d'en trouver une comme il l'ai aimait: spacieuse, sans forêt autour, et avec le plus de fenêtre possible. Après le reste s'était a lui de la faire comme il le désirait, accompagné de deux employé il alla vers l'agence immobilière quand soudain il vit une jeune fille avancé d'un démarche lente et peu assurée. Il fit alors signe à ses employé de partir et alla la voir, comme d'habitude son insteint de prédateur prenait le dessus sur ses responsabilités.

"bonjour mlle, vous êtes perdu?"

Lilly écoutait le bruit régulier des talons de la jeune femme qui prouvit qu'elle la suivait sans oser s'approcher. Mais le bruit stoppa, Lilly s'arretta à son tour, elle se tourna pour remarquer un homme qui avait abordé l'inconnue.

Lilly détailla l'homme, costume italien fait sur mesure, chevalière en or, 2 hommes cachés dans l'ombre près à bondir en cas de soucis, un mafieux sans aucun doute, un Abruzzi peut être même.

Le spectacle était plutôt interessant, aussi Lilly resta elle à une distance raisonnable pour observer la scène sans se faire remarquer.

Angie avait l'impression que Lilly l'avait repérée ainsi être abordée par cet inconnu l'arrangeait bien dans un certain sens. Cependant, elle semblait aller de désagréments en désagréments ce soir-là. Cet homme ne lui inspirait pas plus confiance que Lilly. Elle tourna entièrement le dos à la jeune femme et affecta de prendre un air totalement dégagé. Elle savait à présent reconnaître les personnes louches lorsqu'elle en rencontrait.

- Non, c'est juste que...

Elle ne pouvait ni dire où elle se rendait, ni même expliquer ce qu'il venait de se produire. C'est alors qu'elle eut une idée des plus fantaisistes. Elle leva ses jambes l'une après l'autre et défit les lanières de ses sandales qu'elle retira.

- J'avais juste mal aux pieds, merci.

Elle espérait que cet homme la laisserait tranquille et qu'elle pourrait enfin aller travailler presque normalement, sans s'attirer plus d'ennuis qu'elle ne l'avait déjà fait. A deux pas du club, elle avait tellement peur que maintenant elle était capable de courir jusque là sans se retourner au moindre doute.

Chad avait l'impression qu'il se passait une drôle de chose dans cette ruelle, en effet il avait comme une impression d'espionage, bizarre, non?!

Il croyait peu à l'histoire de la sandale de la jeune fille elle savait peu mentir en effet mais il ne dit rien lui laissant le pouvoir car les femmes adorait sa, avoir le pouvoir.

Chad regardait la jeune fille comme pour essayer de l'aider, aider les demoiselles c'était le truc qu'il fesait le mieu. En vrai gentlemen il ne comptait surement pas laisser la jeune qui lui était pas indifférente.

"laissez moi vous accompagner?!"

La dernière phrase de l'inconnu lui fit l'effet d'un électrochoc. C'était tout ce qu'elle voulait éviter ! Arriverait-elle finalement à travailler cette nuit ? La jeune femme qu'elle avait croisé se rendait au même endroit et si elle arrivait au club accompagnée par cet homme, avec autant de retard, son patron ne manquerait certainement pas de le lui faire remarquer de façon plus ou moins polie. Elle réprima un frisson, peu enthousiaste à cette dernière idée.

- C'est très gentil à vous mais mon appartement se situe juste au coin de la rue, je suis arrivée.

Elle lui fit un sourire, peut-être un peu crispé, mais elle espérait que cela suffirait à faire passer la pillule un peu plus facilement, ne se sentant vraiment pas le courage de faire plus à ce moment-là.

Chad hunnam ne voulait pas insister d'avantage on aurait dit que la demoiselle avait un soucis et aparament il l'a perturbait il ne dit rien au début regardant au fond de la rue pour voir les apartement, c'est vrai il était à cotés si c'était le sien bien sur. Il l'a regarda lui donna une carte avec son numéro de téléphone. Cette carte était celle de sa compagnie d recherche de stea^teaseuse pour les meilleur club internationaux dont il s'occupait. Il lui dit avant de partir

"et bien je n'insiste pas plus alors..apelez moi si vous avez besoin de quoi que ce soit"

Angie fut assez surprise de tenir entre ses mains la carte de l'inconnu. Elle le regarda s'éloigner en pinçant les lèvres, ne sachant trop ce qu'elle devait en penser. Elle jeta un coup d'oeil de plus près à la carte. En y lisant le nom de sa compagnie, elle resta bouche bée. Comment pouvait-il être au courrant ? Aussitôt, une nouvelle vague de panique l'envahit.

* Calme-toi Angie, il a certainement du te voir au club... *

Elle resta un instant là, tentant de reprendre son souffle. Puis elle se souvint de son retard. La carte toujours dans les mains, elle s'avisa que si on la trouvait dans ses affaires au club, elle passerait vraiment un mauvais quart d'heure. Elle ne pouvait pas la garder...

Elle remit ses sandales en s'appuyant contre un mur en retournant la carte sous toutes les coutures. Ne s'apercevant toujours pas de la présence de Lilly, elle jeta la carte dans une poubelle pour ne pas se compromettre.

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