[ Attention ne pas plonger ] Libre

Lilly arpentait la ville depuis quelques jours, devrait elle faire un meurtre pour se faire remarquer par la famille Abruzzi? Cette seule pensée faisait remonter le coin de ses lèvres, formant le rictus hargneux qui lui servait de sourire.

Elle passa la main dans ses cheveux, hérissant sa tignasse brune encore plus qu'a l'habitude. Sa main droite glissa dans la poche arrière de son jean pour en sortir son paquet de cigarette, elle en mit une dans sa bouche et l'alluma à l'aide de son zippo doré frappé au nom de la famille Craven. Lilly balaya d'un regard l'endroit ou ses pas l'avait menés, une falaise, quoi de plus exitant qu'une falaise? La jeune femme se mordit la lèvre inferieur, c'était decidement une véritable insitation au meutre cette ville, elle comprenait de mieux en mieux pourquoi les Abruzzi s'étaient implanté ici.

Mais en traînait dans les bars, Lilly avait entendu plusieurs choses, comme l'existence d'une seconde famille dans la ville, des anglais "Stanford". L'idée d'aller proposer ses services à cette famille avait evidement effleurer l'esprit de Lilly, mais le sentiment de loyauté envers les Abruzzi ne la quittait pas en bon petit soldat qu'elle était. Mais si elle essuyait un refus de la part de ces chers Abruzzi, peut être devrait elle revoir ses exigences à la baisse non?

Lilly se tenait desormais au bord de la falaise, les rouleaux colereux de la mer éclatés sur le rivage de rochers plusieurs mètres au dessous d'elle. Pensive, elle tira sur sa cigarette en regardant le soleil se coucher doucement, inactivité dont elle souffrait depuis quelques jours la démangeait terriblement, on empêche pas les animaux sauvages de tuer même en captivité après non.

Un craquement, discret certe, attira l'attention de Lilly, elle n'était plus seule aparement, et cette personne avait essayé d'être discrète, pas de chance, Lilly n'était plus une débutante.

Rude journée pour le jeune Carver. Il avait embarqué la veille à l'aéroport de Syndey, en Australie, et avait passé pas moins d'une vingtaine d'heures dans les airs, avant de se poser à Nassau. Puis il avait dû prendre un avion de touriste, un Cessna 172 entre autre, pour arriver enfin à destination aux alentours de 17h. Michael n'avait jamais été très à l'aise en avion, malgrè le fait qu'il le prenait souvent, et n'avait pas une seule fois fermé l'oeil pour dormir. Mais son état de fatigue intense, accentué par ailleurs par le décalage horaire, ne l'empêcha pas d'aller se dégourdir les jambes en cette fin de journée.

Après avoir déposé ses affaires dans son bungalow situé en zone retirée de l'île, Michael s'aventura dans celle-ci, bien qu'il la connaissait pratiquement comme sa poche. En effet, Il avait fait l'acquisition de son bungalow quatre plus tôt. Son métier de reporter pour CNN n'était pas de tout repos puisque la chaîne l'envoyait souvent à l'autre bout de la terre, voire même dans des lieux de conflits tels qu'Istraël ou l'Iran. Avoir une seconde proprieté aux Bahamas lui permettait donc de venir se ressourcer lorsqu'il en avait besoin; et il affectionnait cette île bien plus que la ville de New York... Il est sûr qu'être en pleine nature, entouré de somptueux palmiers, et respirer l'air frais, est toujours préférable à se balader en plein centre d'une métropole, où les chants des oiseaux sont cachés par le bruit de la circulation.

Quoiqu'il en soit, New York était loin de lui maintenant, et Michael n'avait pas du tout envie de penser à ce qui l'attendrait à son retour.
Mains dans les poches, il marchait d'un pas lent, afin de profiter pleinement de la nature. Une légère brise vint effleurer son visage, ce qui lui proccura une sensation de bien être. Trois mois qu'il n'avait pas remis les pieds sur l'île, trois longs mois... Le jeune homme se demandait d'ailleurs si beaucoup de choses avaient changé en son absence. Mais pour l'instant, il chassa cette question de son esprit, et continua son chemin à travers la végétation.

Il arriva enfin à l'un de ses endroits préféré, la falaise. De là, il y avait une vue des plus magiques, surtout à cette heure-ci, où, à l'horizon, le Soleil venait se noyer dans la mer des Caraïbes. Michael s'approcha lentement. Après tout, pourquoi se presser ? Il avait tout son temps maintenant.
C'est alors qu'il fut soudainement surpris de remarquer qu'il n'était pas le seul à venir s'aventurer aussi loin de la ville. Michael venait en effet de distinguer une silouette, à plusieurs mètres devant lui. Toujours mains dans les poches, il se rapprocha un peu pensant connaître cette personne, en étant tout de même discret pour ne pas la déranger. Mais un craquement dû à une feuille de palmier séchée sur laquelle il venait malhencontreusement de marcher fit foirer sa discretion.

La personne se retourna automatiquement vers lui, qui devait se tenir à environ cinq mètres. Il s'agissait d'une jeune femme, qui semblait d'ailleurs être étrangement sur ses gardes.

- "Relax, je ne suis pas armé !" fit malicieusement Carver avec un mince sourire.

Pour Lilly, cet inconnu qui se tenait en face d'elle était synonyme de danger potentiel. Elle tenait discretement une dague glissée entre son jean et sa hanche droit. Lilly dévisagea l'homme d'un air étrange avant de le detailler de haut en bas; Abruzzi ? Stanford? Elle oubliait presque que tout le monde n'était pas plongé dans cette dimension parallèle qu'est la mafia. Lilly tira sur sa cigarette encore perplexe, cependant la reflexion de l'inconnu lui arracha un sourire carnassier.

" Ce qui n'est pas tres malin "

La distance de sécurité qui se maintenait entre les 2 jeunes gens s'agrandit encore quand Lilly fit un pas en arrière. La jeune femme pouvait sentir le vide qui se trouvait derrière elle, un danger qui semblait moins la stresser que l'arrivé d'un inconnu. Lilly lâcha son mégot qui s'envola vers la mer furieuse. Pourquoi Lilly-Rose se mefiait elle autant? Elle craignait la colère de Tony, s'aventurer chez les Stanford était une erreur passible d'une punition douloureuse et la lèvre inferieur de Lilly n'avait pas encore eut le temps de cicatriser.

" Abruzzi ou Stanford? "

Mike venait d'obtenir la réponse à la question qu'il s'était posé précedemment. Oui... Beaucoup de choses avaient changé en son absence. Les gens semblaient se méfier de plus en plus de tous ceux qu'ils croisaient. L'influence des Stanford et des Abruzzi se faisait ressentir très nettement, que se soit par la crainte, par l'arrogance ou par la menace. L'île était à présent scindée en deux, avec deux blocs s'opposant, comme pendant la Guerre Froide. La seule différence étant bien évidemment qu'il s'agissait là d'un conflit direct, avec meurtres et tout ce qui s'en suit.

Michael observa attentivement la jeune femme devant lui. Le sourire qu'elle lui lança le surpris quelque peu, cependant, il ne le montra pas, et lui rendit le même sourire, en ajoutant d'une voix mystérieuse ces mots:

- "C'est à moi d'en juger..."

Toute personne exterieure qui aurait vue la scène aurait certainement songé à un duel comme ceux dans les Westerns: deux personnes, séparées l'une de l'autre par plusieurs mètres, se fixant, et prêtes à abattre l'autre au moindre signe suspect.

Cependant, Michael ne représentait aucun danger. Il était venu ici juste pour admirer le soleil couchant, rien d'autre. D'ailleurs, s'il n'avait pas été au courant de la situation dans l'île, il se serait à coups sûrs demandé pourquoi la jeune femme venait de faire un pas en arrière. Mais il restait néanmoins attentif à tout mouvement brusque, on ne sait jamais ce qui pourrait ce passer sur une île au main de deux mafias...

La jeune femme lui demanda alors, d'une voix qu'il qualifia comme franche, à quelle mafia il appartenait. Sur le moment, il se serait cru dans Le Parrain. Cette pensée fit d'ailleurs apparaître un mince sourire sur ses lèvres. D'un ton entièrement neutre, Michael répliqua:

- "Disons Carver...C'est moins dangeureux... "

Michael ne fit pas le moindre mouvement, il regardait la personne en face de lui, dans l'attente de sa réaction.

La guerre des mafias, elle n'était pas officiellement déclarée, mais les Stanford prenaient de plus en plus de pouvoir et recrutés de nouveaux prodiges du crime, Tony lui faisait appelle à toute la famille restait en Italie des valeurs anciennes..Le conflit grondait mais Lilly ne s'était encore rangé d'aucun côté, il était de son devoir de servir les Abruzzi mais il y a un temps ou aucun devoir ne compte.

Lilly relâcha sa dague, le danger était visiblement minime près de cet inconnu, alors inutile de plonger dans une paranoïa excessive. " Carver", le nom resonna dans l'esprit de la jeune femme un instant, non aucun lien avec les familles du moins c'est ce qui lui semblait.

" Bien "

Le ton de la voix et les réponses de ce Mr Carver était decidement terriblement amusante, si il n'était pas mafieux, il semblait intelligent, bien que mafieux ne soit pas synonyme d'intelligent, loin de là. Lilly stoppa les délires de son esprit un instant et regarda la mer qui n'était decidement pas calme en cette fin de journée.

" Bien "

Lilly n'était decidement pas tres expressive, elle n'avait aucune envie d'être amical mais son silence frôlait la limite de l'impolitesse. Mais donner son nom à un inconnu n'était pas prudent et serait suivant Lilly totalement inutile. Le vent se leva, soulevant le tee shirt de la jeune femme au niveau de sa hanche, dévoilant une partie de sa dague et d'une plaie mal cicatrisée.

La tension paraissait se dissiper, et la jeune inconnue détourna son regard vers la mer. Michael sentit comme un léger soulagement en lui. Il faut dire qu'il n'était jamais passé à la questionnette de cette manière, et qu'il ne connaissait absolument pas le tempérament de cette personne. Toutefois, tout portait à croire que cette jeune femme était liée d'une manière ou d'une autre à l'une des mafias. Laquelle ? Mike avait une petite idée, mais il préféra la garder pour lui, car cela ne le regardait en aucune façon.

Son idée fut d'ailleurs confirmée lorsque le vent vint réveler une dague ainsi qu'une blessure sur la hanche de la jeune femme, malgrè les quelques mètres qui la séparait de lui. Rares étaient les femmes qui s'aventuraient dans les dangeureuses voies de la mafia... En général, seuls les hommes s'y enrolaient. Mais ce fait ne surpit pas Carver. Après toutes les choses dont il avait été témoin en tant que simple reporter, plus grand chose ne l'étonnait.

Michael s'avança, toujours mains dans les poches, jusqu'à hauteur de la jeune femme. Peut être n'était-ce pas une très bonne idée de sa part... Mais peu importait. Il aimait le goût du risque, même s'il n'osait pas se l'avouer.

Ses yeux bleus étaient à présent dirigés vers l'horizon. Les couleurs du ciel commençaient à s'assombrir, et le Soleil disparaissait un peu plus chaque seconde, tandis que le silence régnait sur la falaise.

- "Il y a quelques années, je n'aurai jamais pensé qu'une arme blanche puisse devenir un instrument de mode..." fit Michael d'une voix posée.

Lilly fit une tentative pour reculer encore d'un pas quand "Carver" s'approcha d'elle mais c'était le saut de l'ange qui l'attendait si elle continuait. Un instant, elle manqua de perdre l'équilibre mais reprit ses appuis bien vite. "Carver" était maintenant à sa hauteur, Lilly put rapidement constater qu'il était plus grand qu'elle ce qui n'était pas vraiment étonnant mais surtout qu'il devait certainement être un minimum sportif vu sa stature.

La reflexion de "Carver" eut l'effet d'une décharge electrique, il n'en fallait pas plus pour faire réagir Lilly-Rose et faire sortir le diable de sa boîte. Le vent n'avait pas été son allier, montrer sa dague était la dernière chose à faire et elle le savait mais maintenant pourquoi se priver d'un peu de sport?

" Etonnant n'est ce pas? "

La voix de Lilly était tintée d'ironie, un bruit étrange retentit, un grincement, en effet Lilly avait la désagréable habitude de grincer des dents pour se contenir. Sa main effleura la dague pour finalement la sortir de son jean, Lilly-Rose la fit tourner entre ses doigts et se mordilla la lèvre.

" Elle est extraordinaire"

Mais pourquoi se donner un avantage? Cela ne serait tellement moins amusant. D'un geste expert, Lilly lança la dague avec force, elle se planta dans le tronc d'un arbre à environ 10 mètres d'eux.

Le regard de Carver s'abaissa, pour venir ensuite se poser sur la dague. Celle-ci était en effet splendide. La lame à double tranchant avait été aiguisée avec une magnifique précision, et le manche semblait très bien conçu pour qu'il n'y ait aucune perte d'adhérance avec les doigts ainsi que la pomme de la main. Bref, une vraie merveille, surtout à en voir la jeune femme la faire tourner entre ses doigts, elle devait être en plus de cela légère et très maniable.

Ceci fut d'ailleurs confirmé un dixième de seconde après, lorsque la jeune femme lança son arme d'un geste majestieux. La dague vint se planter directement dans un palmier, à quelques mètres de là. Etait-ce un défi ? Michael le supposait. C'est pourquoi il se dirigea vers le palmier en question pour réccupérer l'arme, après avoir répliquer d'une voix énigmatique:

- "Elle n'est pas la seule..."

Lorsqu'il atteingnit l'arbre, il remarqua que pratiquement toute la lame l'avait pénétré. Michael fut très impressioné. Il retira ensuite la dague, puis revint sur ses pas, tout en analysant les moindres détails visibles sur l'arme, qu'il trouva vraiment légère.

- "C'est certes plus discret à porter qu'un Katana..." fit-il tandis qu'il faisait face à la jeune femme.

Aussitôt sa phrase finie, il se tourna brusquement et lança l'arme par le même geste que la jeune femme précedemment. La dague vint se planter à une dizaine de centimètres à peine au-dessus du trou fait quelques secondes auparavant.

Lilly haussa un sourcil, un peu intrigué par cet homme et ses manières. Elle ne le lâcha pas des yeux quand il manipula sa dague, les bras croisés sur son ventre, son regard n'avait rien de sympathique quand on touche à ses jouets. Lilly n'eut pas de mal à remarquer que "Craver" n'était pas un débutant avec les armes blanches.

Elle hocha doucement la tête, avant de finir par reussir à mettre assez en ordre ses pensées pour parler.

" Le katana...Surprenant "

Depuis son enfance, Lilly était passionné par les armes blanches, elle savait certe très bien manipuler les armes à feu, elle ne leurs trouvait pas le charme des lames. La dague qui se trouvait dans le palmier venait de Russie, un armurier l'avait crée pour l'offrir à Lilly-Rose.

Le fait que "Carver" parle de katana dévoilait sans sa pratique de cet art et un goût peu commun. Quand il lança à son tour la dague avec précision et force, toutes les intuitions de Lilly se confirmèrent, ce "Carver" était surprenant.

" Pas mal "

Oh la vilaine, le tir était excellent mais faire un compliment aurait été aussi douloureux pour Lilly que de se faire arracher une dent. Elle se contentait de regarder le jeune homme, les yeux flamboyants.

Les yeux bleus de Michael rencontrèrent alors le regard chocolat de la jeune femme. Mike s'y perdit d'ailleurs un bref instant, en se demandant ce qui avait poussé à la jeune femme à un tel goût des armes blanches. Mais il ne trouva aucune réponse dans ses yeux étincelants.

- "Merci ."

Michael se détacha du regard flamboyant de la jeune femme, pour une nouvelle fois retirer soigneusement la dague du palmier. Il revint ensuite vers le bord de la falaise, où se trouvait la jeune femme, qui ne semblait pas l'avoir quitté des yeux un instant. Le Soleil s'était couché à présent, laissant ainsi place à l'obscurité naissante.
Mike tendis la dague à la jeune femme, puis lui dit:

- "Vous possédez un léger accent européen. Vous n'êtes pas d'ici, j'me trompe ?

Michael qui voyageait souvent étant donné son travail, s'était rendu à maintes reprises en Europe, et le fin accent dans la voix de la jeune femme semblait lui indiquer qu'elle n'avait pas des origines anglophones. Quoi de plus basique sans doute, lorsque l'on est étroitement lié à la famille Abruzzi...
Néanmoins, Carver ne la laissa pas directemment répondre, puisqu'il ajouta juste avant:

- "Moi je viens de Nouvelle Zélande, c'est là-bas que j'ai d'ailleurs pris goût aux armes blanches. Je les trouve beaucoup plus attrayantes que les armes à feu."

Lilly tendit la main pour saisir sa dague qu'elle prit par la lame, une vieille habitude juste pour contredire les régles standards une fois de plus. Une lame affutée comme celle ci n'épargna pas la paume de sa main qu'elle taille sur la largeur mais Lilly ne laissa rien paraître, peut être aussi ne sentait elle plus rien.

A la question de "Carver", Lilly-Rose fronça legerement les sourcils, pourquoi demandait cela? La paranoïa de la jeune femme chauffa dans ses veines mais se calma bien vite, à force de vivre seule elle oubliait presque que faire connaissance avec quelqu'un n'était pas crime et quelque chose de normal même. Lilly passa la langue sur ses lèvres; hésitant à répondre clairement mais elle se décida bien vite. "Carver" posait une question, il donnait sa réponse à cette question, c'était égal sans piège visible.

" Italienne et Allemande.."

Le goût des armes? Quand Lilly-Rose Craven avait elle prit le goût des armes? Elle avait ça dans le sang, son père avait commencé son apprentissage le jour de ses 10 ans, depuis elle n'avait jamais arrêté d'apprendre et de s'entraîner.

" La pratique des armes blanches est un art, elles ont toujours été mes favorites, je les trouve plus sensuelles"

Lilly eut un leger sourire et replaça sa dague entre son jean et sa hanche. Ce bijoux n'était qu'une pièce minime de sa collection personnel mais s'était aussi une de ses favorites. Lilly-Rose leva les yeux vers "Carver", elle trouva la distance entre eux bien trop courte et dans un automatisme elle recula d'un pas, revenant au bord de la falaise.

Michael remarqua que la jeune femme tiqua légèrement à sa question. Elle devait sûremment le prendre pour un informateur de la famille Stanford ou quelque chose dans ce genre là, ce qui n'était évidemment pas le cas. Mais Michael ne trouvait pas cette question trop personnelle, pour ainsi dire, il la trouvait plutôt normale. C'était d'ailleurs ce qu'avait dû se dire la jeune femme , dont le nom lui était toujours inconnu, puisqu'elle lui donna une réponse. Celle-ci ne surpris guère le reporter, qui en déduit qu'elle devait effectivement être liée aux Abruzzi.

Puis elle répliqua qu'elle trouvait les armes blanches sensuelles... Sensuelles ? Pourquoi pas, surtout si c'est une femme qui s'en sert... Mike lui, trouvait leur utilisation beaucoup plus "sportive" qu'une simple arme à feu. De plus, ce qu'il recherchait chez les armes s'étaient leur unicité, et le fait qu'elles ne peuvent être utilisées par n'importe qui, contrairement à la plupart des armes de poings.

- "C'est sûr " fit-il en remarquant discrètement qu'elle faisait denouveau un pas un arrière après avoir soigneusement rangé sa dague.

Michael commençait de plus en plus à sentir la fatigue monter en lui. Le voyage l'avait crevé, sans parler du décalage horaire auquel il n'arrivait pas à s'habituer les premiers jours.

- "Bon... Et bien, au plaisir de vous revoir."

Carver adressa à la jeune femme un large sourire, puis s'éloigna tranquillement, après avor remis les mains dans les poches de son jean. Il ne voulait pas importuner la jeune femme qui avait certainement autre chose à faire, et puis Michael était tellement crevé qu'un second lancé de dague aurait pu être dangeureux. Cependant, le jeune homme s'arrêta à hauteur du palmier qui avait servi de cible, et fit un 180°.

- "Au fait, vous feriez mieux de soigner cette vilaine blessure à la hanche." lui dit-il d'un ton sérieux

Il se retourna ensuite, et repris la marche pour s'enliser dans l'épaisse végétation. Le ciel commença à se couvrir, une pluie tropicale s'annonçait. Mais dans le fond, la journée du jeune Carver n'avait pas été si mauvaise que ça.

Lilly hocha la tête pour approuver ces propos et elle haussa les épaules quand "Carver" lui parla de sa blessure. Soigner ses blessures, Lilly trouvait cela superflu, elle finissait toujours par cicatriser de toute façon.

Elle le regarda s'éloigner sans un mot, la pénombre qui s'était installé fit sourire la jeune femme. Elle fit un pas en avant, la pluie commença à tomber, Lilly laissa échapper un juron, elle était venu à pieds et la ville n'était pas à côté.

Elle pressa le pas pour finalement courir à petites foulées, preferant contourner la végétation, Lilly tomba sur un grand axe routier. La jeune femme continua sa course accelerant legerement le ryhtme, elle commença à longer la route. Face à la lumière éblouissante des phares, Lilly fronça les sourcils.

Cette rencontre avait beaucoup amusée Lilly-Rose, cela lui avait permit de redescendre un peu sur terre là ou les Abruzzi et les Stanford n'étaient pas les maîtres du jeu.

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